sept.
2008
Les systèmes informatiques sont devenus si complexes qu'il n'est plus question de savoir si une erreur va se produire, mais quand.
Il est donc vital de proposer des messages d'erreur simples et informatifs : pour l'utilisateur d'une part, afin de le rassurer et de lui indiquer les mesures à prendre pour contourner le problème ; et pour les développeurs ou les équipes de support d'autre part, afin qu'ils puissent établir rapidement un diagnostique fiable et corriger l'anomalie.
Mais les messages d'erreur sont souvent rédigés par les programmeurs eux-mêmes, et il arrive qu'ils se laissent aller à quelques facéties...
Entre références ésotériques et messages cryptés, Technologizer a établi une liste de 13 messages d'erreur pour le moins... intéressants.
A titre d'exercice, comparons le #1 et le #7.
- Le premier ("Blue screen of death" sous Windows) est un message d'erreur purement technique. L'utilisateur n'est pas renseigné sur la cause de l'erreur, et n'est pas non plus guidé pour sa résolution. De plus, la couleur (bleue primaire, unie) et la police de caractère (d'aspect "technique") sont différentes de celles utilisées par le système d'exploitation. Agressé, l'utilisateur est laissé dans l'incertitude et peut se mettre à douter de sa capacité à utiliser le produit.
- Le second (écran d'erreur sous MacOS) affiche au contraire un message simple et clair, indiquant à l'utilisateur la marche à suivre en plusieurs langues. L'écran lui-même est sobre et rappelle la charte graphique du système d'exploitation. L'utilisateur comprend le problème et peut le résoudre lui-même, gagnant ainsi en confiance vis-à-vis de sa capacité à utiliser le produit.
Un utilisateur informé et responsabilisé pardonnera plus facilement les défauts d'un produit. Les messages d'erreurs, souvent parent pauvre des spécifications, sont donc d'une importance cruciale pour la satisfaction et la fidélisation des utilisateurs.