Équipez vos développeurs ! (petit guide de rentabilité à l'usage des décideurs)

Tout bon artisan vous le dira : la qualité de ses outils est primordiale pour la réussite de son art. Le peintre sélectionne avec soin son pinceau, l'ébéniste son rabot, le boulanger son four.

Il n'est qu'en informatique que le développeur se voit imposer son outil de travail. Ce qui ne poserait aucun problème si celui-ci n'était pas, la plupart du temps, complètement obsolète, limité, ou simplement inadapté aux tâches à réaliser.
Le développeur éprouve alors une légitime frustration devant son incapacité à exprimer son plein potentiel au travail, et que son matériel personnel est bien meilleur que son matériel professionnel - un comble !

Le plus souvent, le constat est partagé par les développeurs, le chef de projet, les architectes, et dans un certaine mesure par tous ceux qui suivent l'avancement du projet. Mais voilà : l'acquisition d'équipement informatique est soumis à l'approbation des Achats, entité toute-puissante mais aux oeillères bien ajustées.
L'équipement coûte cher, paraît-il. Et aucun budget n'est prévu cette année pour ce poste. Réessayez l'année prochaine, en remplissant le formulaire 27B en quatre exemplaires. Fin de l'histoire.

Pourtant, tout développeur apprend vite que le temps perdu à attendre la machine se compte en heures, en jours, en semaines ! Et que la perte de productivité est en réalité bien plus importante que cette simple mesure horaire : la perte de contexte mental, la frustration et le stress des deadlines, l'abandon des tests trop longs à passer, minent les projets et les équipes. Le problème est que cet élément est inchiffrable, et donc difficilement opposable aux décisions des Achats.

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Si vous ou l'une de vos connaissances...

Nous avons tous, un jour ou l'autre, été contactés par un recruteur ou "chasseur de têtes". Personnellement, je reçois un ou deux mails ou appels téléphoniques par semaine, sans compter les messages sur les réseaux professionnels. J'en ai donc vu passer un certain nombre...

Certains sont sympas, ont lu le CV jusqu'au bout avant d'appeler (non, je ne suis pas encore indépendant), et proposent des postes correspondant à mon profil. J'ai ainsi laissé passer certaines opportunités intéressantes, étant déjà satisfait par mon poste actuel chez Zenika. Ce n'est pas toujours facile de faire le bon choix...

D'autres ont simplement besoin de remplir leur quota de spam quotidien pour prouver à leur direction qu'ils ont mis "tous les moyens en oeuvre" pour recruter la perle rare, ou se croient toujours au temps lointain où il suffisait de se rendre au marché aux esclaves pour trouver de la main-d'oeuvre bon marché et emplie de gratitude. Ceux-là détériorent malheureusement l'image de la profession.

Au fil du temps, j'en suis venu à établir une petite classification des annonces et de leurs expéditeurs. Notez bien que les catégories ne sont pas mutuellement exclusives.

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L'informatique, ou l'art de l'opération au couteau à beurre

Vous êtes à l'hôpital, et vous êtes sur le point de vous faire opérer. Une infirmière a roulé votre lit depuis votre chambre jusqu'à la salle d'opération, traversant un labyrinthe de coulours froids aux murs décrépits dans un grincement de roues lancinant. Puis elle s'est retirée, vous laissant seul.

On vous a informé que l'opération était potentiellement risquée, mais vous avez opté pour le forfait économique car votre budget est serré cette année. Dans cet hôpital anonyme, comme il en existe tant, c'est donc un chirurgien débutant qui s'occupera de vous, éventuellement secondé d'un interne en formation. Son parcours est sans doute un peu atypique - il a fait des études de sociologie et non de médecine -, mais il présente bien et affirme avoir déjà participé à une opération mineure qui n'a pas eu trop d'effets secondaires. Il fera parfaitement l'affaire. Au pire, votre budget de l'année prochaine vous permettra d'acheter de quoi réparer les éventuelles séquelles.

Seul dans la pièce, vous observez autour de vous. La salle date un peu : il manque une ampoule au plafonnier articulé, de l'humidité suinte un peu aux coins du plafond, et vous apprécieriez quelques degrés supplémentaires. Cela ne vous rassure pas, mais il n'y a rien d'alarmant non plus. Vous essayez de ne plus y penser, en attendant le chirurgien.

Un bruit de porte battante : le voilà enfin.
Il fait un pas en direction du lavabo où trônent différents bactéricides, mais consulte l'imposante horloge murale et se ravise - pas le temps, son planning est trop serré. Après avoir jeté un oeil à votre fiche d'opération - il la découvre à l'instant, n'ayant pas été invité aux entretiens préparatoires -, il positionne le masque d'anesthésie sur votre visage et ouvre les valves de la bouteille de sevoflurane. Vos paupières semblent lourdes, vos pensées s'embrument, vous commencez à vous endormir...
Votre dernière vision est celle du chirurgien brandissant de manière incertaine au-dessus de votre abdomen... un couteau à beurre ébréché.

Toute ressemblance...

Conférence sur la méthodologie "lean" le 21 janvier

Le mercredi 21 janvier, de 19h00 à 21h00, Zenika organise une présentation de la méthodologie de gestion d'entreprise "lean" animée par Pascal Van Cauwenberghe.

L'école de gestion d'entreprise dite lean (littéralement : « maigre », « sans gras », « dégraissé ») s'intéresse à la performance (productivité, qualité). Les tenants du lean recherchent la performance par l'amélioration continue et l'élimination des gaspillages. L'école de gestion lean trouve ses sources au Japon dans le Toyota Production System (TPS). (Wikipedia)

Cette conférence sera l'occasion de découvrir cette méthodologie, de comprendre comment elle peut s'appliquer au secteur du développement informatique, et de bien cerner son positionnement par rapport aux méthodes Scrum et XP.

Les inscriptions sont ouvertes et les places limitées !

L'art de la réunion courte et efficace

Chaise inconfortable Dans un billet récent, Scott Berkun donne 5 astuces pour garder les réunions sous contrôle, quantitativement et qualitativement.
Je vous les résume ici :

  1. Se réunir dans une pièce fraîche, pour éviter l'assoupissement (spécialement après manger).
  2. Supprimer les chaises : les gens debout sont nettement moins distraits. La méthodologie agile Scrum emploie cette technique.
  3. Une alternative consiste à disposer de chaises subtilement inconfortables. Très fourbe, mais ça a l'air marrant.
  4. La réunion doit être animée par un homme (ou femme) à poigne, qui saura la remettre sur les rails au moindre écart.
  5. Distinguer les réunions utiles (de travail) des réunions inutiles (rapports, annonces, présentations...), et n'y convoquer que les personnes réellement intéressées.
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Trois points de vue sur les consultants

Voici les points de vue de trois personnalités IT influentes sur le métier de consultant :

Sans surprise, la conclusion est que la majorité des "consultants" ne sont pas à l'écoute de leurs clients... et la majorité des clients ne savent pas ce qu'ils veulent. Toute ressemblance...

Sécurité informatique : Google mise sur la formation et la transparence

Toute entreprise disposant d'un système d'information informatisé craint par-dessus tout que celui-ci ne soit attaqué et corrompu. Si les motifs (intelligence économique, malveillance ou simple bêtise) et les acteurs (pirate externe ou employé interne) des attaques informatiques peuvent varier, les conséquences en sont en revanche souvent dramatiques.

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Faut-il laisser les développeurs sélectionner leurs outils ?

En entreprise, les développeurs ont rarement le choix de leurs outils de travail.
Il semblerait pourtant naturel de laisser les gens du métier sélectionner les outils dont ils ont besoin pour être efficaces : vous n'iriez pas conseiller votre boulanger sur le choix de son four à pain ?

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IT : le vilain canard au sein des entreprises ?

Ce lundi, le Wall Street Journal se fait l'écho du sentiment d'incompréhension qui règne le plus souvent entre le département informatique et le reste de l'entreprise.

Le rôle exact du département IT est généralement méconnu ; tout au plus est-il considéré comme l'obscure entité chargée de donner corps aux décisions des businessmen. Un mal nécessaire en somme, mais qui présente trois inconvénients majeurs :

  • Coûter cher, sans preuve immédiate de son ROI (retour sur investissement) ;
  • Etre chronophage, et donc allongeant le fameux Time To Market ;
  • Jouer les touble-fêtes au sein de l'entreprise, en exposant au grand jour les questions délicates que personne, pour des raisons politiques internes, ne veut évoquer. Car si le management peut se contenter d'estimations, de tendances et de sondages, l'informatique est au contraire une discipline intransigeante faite de règles claires et d'algorithmes précis.

Les deux mondes du business et de l'IT sont-ils réconciliables ?