Rétrospective des supports de stockage

Maximum PC publie une rétrospective des supports de stockage à travers l'histoire de l'informatique.

On pourra ainsi redécouvrir :

  • la carte perforée, inventée en 1725 par Basile Bouchon pour programmer les métiers à tisser : 960 bits, 960 occasions de se planter.
  • la bande magnétique qui, si l'on en croit la pub, permet un gain de place de 90% par rapport aux cartes perforées (incroyable !)
  • la bonne vieille cassette audio, qui pouvait contenir jusqu'à 700Ko par face (ou 90mn de disco, au choix)
  • les disquettes souples de 8" et 5.25", remplacées par les disquettes de 3.5" vers 1982 (dont on pouvait doubler la capacité en perçant un trou judicieusement placé, rappelez-vous)
  • les disques compacts (CD) (dont la rumeur veut qu'ils durent 74 minutes pour pouvoir diffuser l'intégralité de la 9° symphonie de Beethoven sans interruption), puis les DVD à partir de 1995
  • plus près de nous encore, l'ère des cartes flash et des micro disques durs
  • et enfin, le vainqueur actuel, du haut de ses 25 Go : le disque BluRay.

Si j'en crois la calculatrice, un disque BluRay contient l'équivalent de plus de 26 millions de cartes perforées.
Distribuer les films sur cartes perforées, l'ultime moyen de stopper le piratage ? (et de redonner du travail aux projectionnistes de cinéma)

Rétrospective des systèmes de protection

Depuis les temps immémoriaux de l'informatique, le débat fait rage entre les éditeurs logiciels et les pirates au sujet des mesures de protection anticopie. Jugées indispensables par les premiers, elles sont considérées - à tort ou à raison - comme une atteinte à la liberté du consommateur par les seconds.

Quoi qu'il en soit, Next-gen nous propose une intéressante restrospective sur les différents systèmes de protection développés (et contournés) au fil des ans.

La conclusion de ces années de lutte acharnée n'en est pas moins surprenante : dans le domaine des jeux, les deux catégories générant les meilleures ventes sont les jeux en ligne à abonnement (difficilement piratables de par leur nature même), et... les jeux sans aucune protection !

IBM développe un nouveau type de puces mémoire

Le New Scientist se fait l'écho des progrès récents d'IBM au sujet d'un nouveau type de mémoire à usage informatique : la mémoire "racetrack".

Selon ses inventeurs et différents scientifiques travaillant dans des domaines connexes (dont la spintronique), elle serait à la fois extrêmement véloce et peu chère à produire, combinant ainsi les avantages des disques durs (bon marché mais lents) et des mémoires flash (rapides mais chères).

En revanche, il ne faut pas s'attendre à la voir arriver de sitôt dans nos machines : c'est la toute première fois qu'IBM parvient à en démontrer la faisabilité technique...

Rétrospective des Filesystems

Ars Technica publie une rétrospective des systèmes de fichiers, sur des machines allant du vénérable CP/M aux derniers produits d'Apple et de Microsoft, en passant par Amiga et BeOS.

Pour l'anecdote, on apprend ainsi que les MacIntosh de 1984 géraient déjà les noms de fichiers de 64 caractères, alors que les fichiers système des dernières version de Windows sont encore nommés selon le pattern 8.3 (8 caractères pour le nom du fichier, 3 pour son extension) - par prudence ou lucidité, qui sait.

Autre détail amusant :

The BeOS needed a file system, and its initial goals were grand indeed. The original hierarchical file system on the BeBox (dubbed OFS) linked directly to a relational database, allowing for all kinds of flexibility and power. Unfortunately, the database-driven design was too slow and there were problems keeping the database and file system in sync.

Toute similitude avec les annonces de Microsoft au cours des dix dernières années...

Supercalculateurs : des interconnexions laser entre les processeurs

Les supercalculateurs sont composés de centaines, voire de milliers de processeurs de plus en plus puissants, devant manipuler et échanger des quantités phénoménales de données - et c'est bien là le problème : les architectures actuelles sont essentiellement bridées par la vitesse de communication entre les processeurs.

Financé par le Pentagone, Sun Microsystems lance un programme de recherche pour remplacer les circuits d'interconnexion actuels par des lasers, capables d'assurer des débits très nettement supérieurs : le directeur du projet évoque une accélération possible de trois ordres de grandeur.

Quoiqu'alléchantes, ces perspectives sont malheureusement bien lointaines et incertaines : il s'agit avant tout d'une expérience high-tech dont le taux de succès espéré ne dépasse pas 50%...

Programmation multiprocesseurs : les experts s'interrogent

La technologie des processeurs multicoeurs se développe à vive allure, pour pallier aux problèmes de montée en fréquence. Les ordinateurs personnels en sont maintenant équipés, ainsi que les dernières consoles de jeu. Mais cette nouvelle architecture impose de nouvelles contraintes : comment répartir les traitements de manière efficace ?

Les experts s'interrogent, et les débats font rage :

  • certains préconisent la multiplication de coeurs identiques, facilement programmables et remplaçables ;
  • d'autres soutiennent qu'il est préférable de disposer de coeurs différents, spécialisés et optimisés chacun pour une tâche précise, mais plus difficiles à programmer.

Quelle que soit la solution retenue, la répartition et la synchronisation des processus reste une science réellement délicate, et la programmation multi-processeurs ne se démocratisera sans doute qu'avec l'apparition de bibliothèques d'abstraction de haut niveau, masquant tous les détails techniques aux programmeurs.

Les fibres optiques sous-marines vulnérables

Un simple accident maritime au large de l'Egypte a récemment endommagé les fibres optiques sous-marines desservant le Moyen-orient et l'Asie, affectant ainsi les communications de près de 75 millions de personnes (dont près de 60 millions d'Indiens). L'installation, ayant coûté près de 660M€, est en cours de réparation.

Cet incident a surtout permis une prise de conscience sur la fragilité et la vulnérabilité des équipements de communication au niveau mondial, et l'on craint qu'il ne donne de nouvelles idées aux mouvements terroristes sévissant dans la région...

Plus de détail chez The Guardian, avec notamment une excellente carte des fibres sous-marines :

SeaCableHi.jpg